Tuesday, December 1, 2009

mais pourquoi viens-tu foutre le bordel dans ma tête?

Il s'agissait de la musique. Je me disais comment ose-t-on faire ça à une dépouille qui n'est plus là pour se détendre? J'ai horreur de la musique. Parce que la musique, tenez-vous bien, c'est une abjection, une pieuvre avide qui se nourrit de nous. Faites-en surgir dans un rayon de cent mètres, et je n'ai plus de coeur, il m'est sorti du ventre où il habite, il éclate par terre sous mon regard désemparé, même si j'ai les yeux fermés, il me revient en élastique dans la poitrine en y perçant un trou de balle, et c'est une plaie qui vit et ressuscite à chaque note, et j'en mourrais de ma mort la plus délicieuse tellement c'est atroce et cruel et éprouvant, comme la vie.
-La petite fille qui aimait trop les allumettes, Gaétan Soucy

I am starving for words and paper and poetic license and litterature. I need to escape from reality, because my fantasy world and reality have become too intertwined: I need to leave, to change, to live something new. My head is filled with a number that bounces back and forth and its echoes and I can't hear myself think anymore.

104.
104.
104.

104 pounds.

Such a solid, round number... will it ever change? Why can't numbers fall like the last leaves on the trees or the first snowflakes of the year, or melt like the candle on my bedside table? I wish my mass was an exponential function with a base inferior to 1 to the power of a number multiplied by minus 1 and an asymptote of 104. I don't know if that makes any sense at all, I study math in french. Aren't numbers beautiful when they DON'T quantify the amount of blubber found in your insides?

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